Bernard Debarbieux
Bernard Debarbieux est professeur ordinaire en géographie politique et culturelle et en aménagement du territoire.
Ses activités sont principalement rattachées au Département de Géographie et Environnement et à l’Institut des Sciences de l’Environnement, au travers notamment du Pôle en Gouvernance de l’Environnement et Développement Territorial (P/IGEDT).
Doyen de la Faculté des Sciences de la Société.
Ne laissons pas l’identité devenir une assignation
L’identité n’existe pas en soi, elle n’est pas figée mais un processus. En lui retirant son caractère mouvant, on la réduit à une notion excluante, voire stigmatisante.
Bernard Debarbieux (Libération 16.02.2017)
Lettre ouverte à Doris Leuthard
Madame la Conseillère Fédérale
Rares sont les campagnes qui précèdent les votations fédérales qui suscitent de véritables surprises. Le plus souvent, chacun est dans son rôle ; chaque parti défend ou s’oppose à une proposition selon des lignes de clivages bien connues de la scène politique fédérale; les acteurs les plus en vue de cette même scène se positionnent le plus souvent conformément à l’image qu’ils donnent d’eux-mêmes votation après votation; quant aux membres de l’exécutif, ils s’efforcent de tenir la ligne collectivement arrêtée, avec juste un peu de gêne, de retenue ou de maladresse quand cette ligne ne correspond pas à leurs convictions personnelles ou partisanes.
Bernard Debarbieux (Le Temps / Genève / Suisse / 22.02.2016)
Ecopop, la peur du trop plein et le rêve d’utopie
On reproche souvent, à tort ou à raison, aux hommes et aux femmes politiques de réfléchir à trop court terme. Tout en constituant un fleuron de la démocratie suisse, le droit d’initiative contribue en tout cas à consacrer l’actualité immédiate comme horizon du débat politique. C’est notamment le cas de l’initiative Ecopop, qui inscrit une question fondamentale et de très grande portée historique – la pression excessive exercée par l’humanité sur les ressources naturelles – dans une actualité du temps présent – la forte croissance démographique de la Suisse et la stigmatisation croissante des flux d’immigration. Pour se délivrer de l’empire de l’actualité, il est de l’intérêt du débat public de viser des objectifs de long terme, mais aussi, dans la direction inverse, de prendre la mesure de la portée historique des questions soulevées.
Bernard Debarbieux (Le Temps / Genève / Suisse / 14.11.2014)